Mon pèlerinage vers Kailash
Blog No 2
Voyage Népal/Sri Lanka\Bali
La vie est imprévisible et fragile et certainement pleine d’expériences. Des expériences que nous choisissons de faire soit dans l’inconscience ou dans la conscience. Et il reste qu’en bout de ligne, nous en sommes responsables! Dans certains choix que nous faisons, nous ferons face à des expériences qui nous apporteront à vivre des moments extrêmes. Ces instants viendront stimuler des endroits de notre corps physique, émotionnel et mental que nous n’aurons peut-être jamais expérimenté auparavant. C’est ce que ce chemin vers le mont Kailash à apporter en moi! Dans ces moments de perturbations intenses et profonds, nous perdons presque tous nos repères et c’est là que nous voyons authentiquement ce qui est en nous. C’est là où nous choisissons (encore là c’est un choix) de complètement s’abandonner à ce qui est dans le ici pour accueillir l’inconnu.
Lorsque ces moments viennent sur notre chemin, nous visitons peut-être des états que nous n’avons jamais ressentis auparavant tant dans le monde de la lumière que dans le monde de la noirceur. Un pèlerinage, en soit, permet de visiter ces lieux en nous car nous sommes là avec nous-même face à nous-même et face à cette multitude de choix. Mon pèlerinage fut un moment de bonheur interne immense malgré les difficultés rencontrées et malgré le fait que j’ai poussé mon corps vers des extrêmes. Un chemin où je suis revenue dans mon essence et où j’ai laissé aller une partie de moi à cet endroit; le mont Kailash. Une partie qui n’était plus nécessaire pour la suite de mon chemin sur cette Terre!
Le 9 septembre tout a commencé à Katmandou, où nous (groupe de 54 personnes) avons passés 2 jours pour s’acclimater à la haute altitude. Tout allait bien, nous avons visité des temples et fait beaucoup de marches. Le 11 septembre, nous avons pris l’avion vers Nepal Gunj où nous sommes restés une journée et demie. Chaque fois que nous restions un peu sur place c’était pour s’acclimater et une autre raison importante était pour s’habituer aux conditions météorologiques imprévisibles. Car plus haut nous étions en altitude, plus le corps pouvait être en douleur et tout devenait difficile à gérer. Le 12 septembre, nous sommes partis vers Simikot une région très éloignée dans les montagnes entourée de paysages extraordinaires. Nous sommes allés dans ce petit avion de 15 passagers très rudimentaire! Alors lorsque les conditions le permettaient, tout avait à se dérouler rapidement pour ne pas manquer la possibilité de poursuivre notre ascension. Alors en plus de conditions extrêmes, s’ajoutait un stress dû aux divers déplacements qui devenaient risqués. Rendu à Simikot, l’altitude se faisait sentir chez beaucoup d’entre nous par divers symptômes. Le seul symptôme que j’ai ressenti fut une hausse de pression artérielle qui montait sans cesse. Plus nous montions en altitude, plus les conditions devenaient rudimentaires. Les douches étaient avec un sceau d’eau chaude que nous allions chercher cette eau chaude dehors à 5 am. C’était la seule façon de se laver et au moins on pouvait se laver! La température variait énormément et tout était très imprévisible. Il pouvait faire chaud puis 5 minutes plus tard, c’était très froid et humide. Tout ceci ajoutait à ces conditions extrêmes qui nous entouraient. De là l’importance de rester connecter à son cœur et non vers des émotions. Chaque jour était très régimenté; notre réveille à 4 :30 am pour le bain, ensuite nous avions des méditations, le déjeuner et des treks, diner, des treks, souper, des méditations et des tests médicaux.
Lors de ces treks, nous avons eu la bénédiction de voir des paysages fantastiques et énergétiquement puissants. Nous sommes restés pris à Simikot 6 jours car les hélicoptères ne pouvaient pas bouger puisqu’à Dakchi (notre prochain arrêt), c’était la tempête. Nous avions à être toujours prêt car s’il y avait une petite ouverture d’éclaircissement, nous avions à avoir toutes nos choses de prête pour partir. Alors oui l’éclaircissement est arrivé pour finalement partir vers à Dakchi. Endroit très rudimentaire avec des tentes et le froid, etc. Le 19 septembre à 3 am, nous sommes partis vers Lapcha où se trouve le mont Kailash. Nous sommes allés en jeep dans des sentiers très dangereux et difficiles en plus que l’on montait en altitude. Donc nous nous arrêtions pour s’acclimater de temps à autre jusqu’à ce que nous sommes arrivés à notre destination.
J’étais en pleine larmes de voir une si grande beauté et d’être là devant cette immensité et cette énergie. J’ai prié et j’étais en grande gratitude! À ce moment, nous avons fait une grande cérémonie et des méditations. La descente vers Dakchi s’est bien déroulée mais lors de mon arrivée, j’ai ressenti des brulements d’estomac et je commençais à ressentir une faiblesse. Les hélicoptères nous attendaient pour nous transporter vers Samikot mais rendu sur les lieux où se trouvaient les hélicoptères, mon énergie a commencé à diminuer et je me suis effondrée. Ils m’ont embarqué le plus rapidement possible dans un hélicoptère pour me transporter à Simikot où un docteur m’attendait. Mes yeux restaient fermés, je n’avais même plus assez d’énergie en moi pour les ouvrir. Rendu à l’aéroport, on m’a pris et mis sur des tonneaux et à ce moment, une bizarre de sensation s’est fait en moi comme si tout partait. Je me laissais aller dans cette douceur… mais là ils m’ont brassé et j’ai finalement ouvert un peu les yeux, ils m’ont donné de l’eau contenant de l’électrolyte et aussitôt, j’ai été transporté sur une civière vers l’hôtel. Le docteur m’attendait et à bien pris soin de moi!
Deux jours auparavant, j’ai eu la diarrhée mais je buvais quand même ma quantité d’eau soit un bon 4 litres par jour mais lors de la dernière montée soit vers Lapcha, j’en ai bu qu’un litre et demi et j’ai eu une grande déshydratation dans mon corps. Cette déshydratation ajoutée avec l’altitude et la pression artérielle élevée, les médicaments dont mon corps n’est pas habitué de prendre, en plus de toutes les conditions auxquelles j’ai exposé mon corps, tout ceci a donné ce résultat de perte extrême de mon énergie. Tout est arrivé dans un état de grande libération et de foi. Depuis le 20 septembre, je suis en rétablissement. Je peux confirmer aujourd’hui que mon corps reprend vite sa forme et mon énergie est vers un état où j’ai une grande gratitude. Je me sens dans un endroit de sérénité très intense.
Le bonheur dans tout ceci est que j’ai conservé ma bonne attitude, mon bonheur, mon amour d’être et cette lumière en moi malgré tous ces petits moments de difficultés. Je me remémorais cette gratitude de la vie et de tout ce qui est là à chaque instant de ma vie. Je suis en grande reconnaissance et en grande gratitude. Je vois la vie encore plus différemment et avec une grande compassion et empathie. Cette vie n’est pas acquise et il est important de prendre le temps de savourer chacun des instants qu’elle nous offre en cadeau. Chaque matin en ouvrant nos yeux, nous recevons ce cadeau de vivre un 24 heures sur cette terre. Qu’est-ce que ce serait pour toi lors de ton prochain réveille; à l’ouverture de tes yeux, que tu prennes juste un petit instant pour reconnaître que tu es là en vie avec toutes ces possibilités devant toi!
Plus d’amour et de lumière dans notre cœur, plus d’Amour et de lumière sur cette magnifique Terre!
Avec Amour,
Carole
Les photos seront visibles sur FaceBook dû à la grande quantité :-)
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Carole Noël
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